L'ENFANT

famille
mari -
femme
pere mere
enfant
fils
fille
siecle


Messieurs,
L'enfant est la fin et le noeud de la famille : c'est par lui, c'est pour lui qu'elle existe. C'est la promesse de cet être nouveau, gage de la durée de l'espèce humaine, qui ennoblit le rapport des sexes ; c'est la sécurité de cette créature fragile, c'est l'intérêt moral de cette âme innocente qui fixe le lien conjugal. L'enfant, c'est la vie et la vertue de la famille. Par l'enfant, la famille se rattache à l'humanité : elle lui prépare un nouveau membre, qui viendra à son tour payer sa dette de travail et de sacrifices.
Quelle que soit la bassesse apparente de ce petit être qui, lorsqu'il vient au monde, est à peine différent de l'animal, la philosophie ne doit point dédaigner cette première ébauche de l'humanité. Au moins doit-elle le considérer avec intérêt dès le moment où point en lui la première lueur d'intelligence. On peut dire que la vie morale de l'enfant commence avec le premier sourire, ce sourire, si doux à l'oeil des parents, si indifférents aux étrangers, mais si digne d'attention et d'admiration pour l'observateur et le philosophe qui y découvrent en quelque sorte l'éclosion d'une âme raisonnable.



La famille

Le mari

La femme

Le père et la mère

Le fils

La fille

Le siècle et la famille

L’œuvre de Paul Janet

L’œuvre de Paul Janet